Victoire syndicale à Bièvre : la mobilisation fait plier le gouvernement
Bièvre, 29 avril – Ce mardi, au cœur de la petite commune de Bièvre, un message clair a été envoyé au gouvernement fédéral : les travailleuses et travailleurs ne sont pas prêts à se laisser faire. À l’appel des organisations syndicales, des centaines de militantes et militants ont répondu présents, dans une démonstration de force qui n’a pas laissé le ministre David Clarinval indifférent. Et pour cause : deux avancées majeures ont été obtenues suite à cette journée d’action.
Une première victoire pour les plus précaires
La première concession, et non des moindres, concerne les travailleuses et travailleurs à temps partiel bénéficiant d’allocations de chômage. Alors qu’une réforme envisagée menaçait de les exclure du droit au chômage dans le temps, le gouvernement a finalement fait machine arrière. Une décision saluée comme une victoire pour la justice sociale : "On visait en pleine ligne les plus fragiles, souvent des femmes piégées dans des temps partiels subis, avec des revenus qui ne permettent même pas de vivre dignement", dénonce une militante présente sur place.
L’indexation des salaires préservée
Deuxième recul notable : la garantie que l’indexation automatique des salaires ne pourra être modifiée sans l’accord préalable des partenaires sociaux. Un soulagement pour de nombreux travailleurs, alors que ce mécanisme constitue l’un des rares remparts contre la perte de pouvoir d’achat face à une inflation galopante. "C’est un signal fort", estime un délégué syndical. "L’index, c’est notre bouclier. Y toucher, c’est remettre en cause un fondement de notre modèle social."
Une mobilisation massive, une réponse politique
Ces avancées ne sont pas le fruit d’une quelconque générosité ministérielle. Elles sont, de l’avis général, le résultat direct d’une mobilisation déterminée et massive. Les cortèges rouges ont investi Bièvre avec conviction, dans une ambiance combative, rythmée par les slogans, les discours et même… de la mousse, clin d’œil ironique au président du MR, Georges-Louis Bouchez, dont la politique reste vivement critiquée par les syndicats.
Une étape, pas une fin
"Oui, la mobilisation paie. Oui, on fait bouger les lignes", affirment les organisateurs. Mais tous le savent : cette journée ne marque pas la fin du combat. D’autres batailles attendent les défenseurs du monde du travail, qui entendent rester vigilants et organisés.
Le message est limpide : face aux attaques, la riposte collective est possible. Et à Bièvre, ce 29 avril, une nouvelle page de la lutte syndicale s’est écrite – avec fierté, solidarité et détermination.